Au début, on était venus voir Régis Marcon pour discuter de la cantine de Saint-Bonnet-le-Froid , dont il a décidé de reprendre la gestion pour le bien des petits mangeurs citoyens. Et puis, après une demi-journée passée à ses côtés, suivie d’une interview dans le café du village, on lui a demandé s’il était possible de faire une visite de ses cuisines, un soir quelconque de rush trois-étoiles. Non seulement il a accepté, mais en outre Régis s’est mû en maître d’hôtel rien que pour nous. Au milieu d’une brigade de 25 cuistots hyper-concentrés, aussi humble qu’efficace, le chef nous a offert une douzaine de petits plats tous plus inspirés les uns que les autres. On était là, debout, dans un coin de l’antre de la gastronomie, à déguster toutes ces choses magnifiques. Et là, j’ai soudain envie de dire : « Régis, tu sais quoi ? T’es vraiment un type bien. »
La ruche. Ici, pas le droit à l’approximation. Dans un trois-étoiles, la jeunesse est ambitieuse, précise, avide de bien faire en imitant le grand chef.